Territoires et sociétés dans la longue durée
La thématique Territoires et sociétés hérite pour partie des deux thèmes « Échelles des territoire » et « Échelles du politique » définis dans le programme fondateur du LIED. Les questions d’énergies y sont replacées dans les perspectives classiques des sciences sociales : l’espace et les territoires, le temps envisagé dans ses diverses durées et périodes, et la société, envisagée comme réseau de dépendances et de choix, politiques, sociaux et économiques. Les enquêtes actuellement engagées sous ce titre n’ont pas pour ambition de contribuer à la fondation d’une histoire, d’une géographie ou d’une sociologie des énergies.
Elles visent à décrire les dispositifs de récupération, de distribution et d’usage des biens énergétiques à partir d’observations situées dans l’espace et dans le temps, et à mettre en lumière les récurrences, les corrélations et les liens de causalités qui les situent dans leur contexte social d’une part, dans leur substance physico-chimique et biologique d’autre part. La description n’est pas considérée comme un objectif en soi mais comme une étape indispensable dans un travail de modélisation, construit sur la base d’un examen critique et exact des faits sociaux et de leurs interactions. L’interdisciplinarité s’y trouve donc pratiquée à divers degrés, dans un premier temps à l’intérieur du domaine des sciences sociales, avec en particulier la coopération des ressources des sciences géographiques et de l’histoire, mais aussi avec les domaines de physique et de sciences du vivant.
Le cycle du carbone est le grand cycle énergétique de la biosphère et les organismes étudiés au LIED ont les rôles prépondérants dans les écosystèmes. Ce sont donc ceux utilisés ou envisagés dans les biotechnologies innovantes productrices de molécules bio-sourcées ayant des applications énergétiques ou autres (médicaments, précurseurs de l’industrie chimique, cosmétiques…). Aux biologistes se sont joints des physiciens intéressés par le comportement collectif d’animaux (poissons) et de géographes qui analysent le métabolisme urbain et dont le champ disciplinaire est proche de l’écologie.
Les méthodes mises en œuvre vont de celles à l’interface chimie/biologie (équipes impliquées dans l’analyse de la production de métabolites secondaires) et physique/biologie (équipes impliquées dans l’analyse de la croissance et développement fongique) à des disciplines plus traditionnelles de la biologie : enzymologie, cytologie, physiologie cellulaire, génétique, génomique et analyse de la biodiversité.
L’apport des physiciens se centre sur la modélisation et celui des géographes sur l’analyse d’images, à l’aune de ce qui se fait pour l’analyse d’images satellitaires. Pour les thématiques mono-disciplinaires abordées par les équipes, nous renvoyons aux annexes de ce document. Il s’agit principalement d’acquisition de connaissances fondamentales sur la biologie des plantes, algues, cyanobactéries et champignons. La mobilisation des compétences des différents enseignants-chercheurs du pôle ont permis de développer de nombreuses collaborations interdisciplinaires internes ou externes au LIED dont seules les plus emblématiques sont maintenant exposées.