Nous organisons nos vies dans une illusion d’infinitude des ressources, largement bâtie sur l’exploitation d’énergies fossiles. Quant à eux, les écosystèmes naturels ont fait preuve de durabilité à l’échelle des milliards d’années car ils fonctionnent sous contrainte de finitude des ressources et de flux d’énergie photosynthétique. Si l’on peut espérer qu’une humanité durable puisse exister, ne devrait-on pas aussi faire l’éloge des contraintes qui sont en grande partie dures et que nous ne décidons pas ? Ce séminaire vise à illustrer la manière dont les contraintes physiques et biophysiques pilotent le couplage entre matières et énergie dans le monde et caractériser des possibilités socio-psychiques ou imaginées pour un monde durable.
14h00 Christophe GOUPIL (Physicien, LIED, Université de Paris Diderot)
Titre : Contrainte et relâchement de contrainte : Les joies de la Thermodynamique
Les principes de la thermodynamique s’imposent à tous les systèmes, le vivant ne faisant pas exception. Les contraintes qui en découlent définissent les bordures d’un cadre à l’intérieur duquel se développent les possibles. Subir les principes de la thermodynamique, les assimiler, en utilisant des voies parfois subtiles ou parfois grossières, telles sont les défis auxquels est confronté l’ingénieur, tout autant que la nature dans l’évolution du vivant. Les différentes modalités de couplage entre l’énergie et la matière permettent d’explorer l’espace des possibles. A la vision mécaniste idéalisée d’un monde sans frottement, se substitue alors celle de la thermodynamique où qui peut le plus ne peut pas nécessairement le moins, et où l’idéal n’existe pas dans un temps fini. Cette approche thermodynamique nous permet d’envisager d’autres regards dès lors que l’on considère ses extensions sociotechniques, qui elles aussi trouvent un cadre et des bornes. L’exposé en présentera quelques exemples en évitant l’écueil des métaphores superficielles.
14h30 Roland LEHOUCQ (Astrophysicien, LCEG, CEA)
Titre : Ecofictions vues par les contraintes
Résumé : La science-fiction semble être une littérature de la démesure. Mais, en cherchant à dépasser les contraintes du réel elle les explicite aussi. Elle imagine lesconséquences de leur oubli et permet, par exemple, de redécouvrir l’enjeu et les conditions de l’habitabilité terrestre. Ses déplacements dans le temps et dans l’espace sont riches d’expériences et d’ouvertures inspirantes qui pourraient aider à réfléchir sur les manières collectives de prendre en charge les défis environnementaux.
15h30 Sophie de MIJOLLA-MELLOR (Psychanalyste et philosophe,
Laboratoire de Psychanalyse, CRPMS, Université de Paris Diderot)
Titre : Quête de satisfaction et défis civilisationnels
Face au déni de la part d’une majorité de la société quant aux défis civilisationnels qui nous entourent se pose la question des forces psychiques qui animent individus et sociétés au point de les rendre aveugles face aux limites des capacités de la Nature et donc des conséquences de la course au profit. On sait que les pulsions sexuelles et agressives qui nous habitent doivent être contenues et en partie refoulées pour permettre la vie en société. Peut-on considérer les impasses civilisationnelles actuelles comme le signe d’un échec du refoulement nécessaire ? Quelle part pourrait tenir la culture comme possibilité de dériver les buts pulsionnels sans pour autant perdre leur intensité ? Et plus généralement, peut-on se fonder sur les mécanismes individuels pour imaginer une régulation sociale permettant d’échapper aussi bien à la restriction et au refoulement qu’à la déliaison pulsionnelle avec ses conséquences ?
16h Débat final. Animatrices : Florence Leclerc (Biologiste, LIED) et Sabina Issehnane (Economiste, LIED)
La valeur de la terre

Organisateur
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Petros Chatzimpiros
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Email
petros.chatzimpiros@u-paris.fr
Lieu

- Salle Luc Valentin, Condorcet
Les sciences sociales ont longtemps regardé le foncier – notamment le foncier agricole – comme un aspect crucial à partir duquel penser l’organisation de la production, les mécanismes de partage de la richesse et les rapports de domination dans les espaces ruraux. La terre était alors une ressource dont les divers usages faisaient régulièrement l’objet de négociation et un patrimoine qui se transmettait d’une génération à l’autre. Ainsi, dans les sources et les enquêtes, elle apparaissait avant tout sous sa valeur économique et symbolique, même si les conditions de sa fertilité étaient bien connues par les contemporains qui savaient en lire les signes. Si les alertes n’ont pas manqué, au XXe siècle surtout, la terre s’est trouvée réduite à un simple support que l’agriculture industrielle imaginait pouvoir maîtriser, au moyen d’innovations techniques, chimiques et biologiques. Mis au second plan dans un monde qui promettait de s’émanciper des contraintes matérielles, la réflexion sur cette valeur revient aujourd’hui sur le devant de la scène portée par l’urgence de phénomènes tels l’accaparement foncier, l’artificialisation des paysages ou la dégradation des sols sous l’effet du changement climatique. Un regard interdisciplinaire est désormais nécessaire pour interroger la valeur des terres dans toute sa complexité aussi bien socio-économique que biologique.
Céline Pessis (historienne, AgroParisTech)
La vie des sols durant les « Trente Glorieuses » : savoirs, ignorance et mobilisations socio-environnementales
Comment la vie des sols fut-elle invisibilisée dans les savoirs et les pratiques agricoles au sortir de la Seconde Guerre mondiale ? Quels acteurs, quelles disciplines scientifiques, quelles politiques tentèrent de lutter contre cet oubli de la dimension organique et vivante des sols ? Cette intervention propose un cheminement historique aux côtés des microbiologistes, des agriculteurs, des médecins, protecteurs de la nature, hygiénistes, voire aménageurs, qui s’élevèrent pour la protection et la reconnaissance de la vie des sols durant la période des dites « Trente Glorieuses ». À travers l’étude des difficultés rencontrées, de la marginalisation de ces acteurs et de leurs savoirs, elle entend alimenter une réflexion sur la faiblesse de notre outillage conceptuel et pratique actuel.
Battle Karimi (biologiste, Novasol Experts)
L’écologie microbienne des sols, de la production de connaissances au diagnostic opérationnel de la qualité des sols
Les sols constituent la 3ème frontière biotique. Ils abritent environ 15 tonnes d’organismes vivants à l’hectare dont 1/3 sont des microorganismes. Malgré l’implication centrale de ce patrimoine biologique dans le fonctionnement des sols et les services écosystémiques qui en découlent, il souffrait d’un manque important de connaissances jusque dans les années 2000. A cette période, la mise en place d’un programme de suivi de la qualité des sols de France – le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols – et le développement des méthodes de biologie moléculaire ont permis d’intensifier les recherches sur les microorganismes du sol à grande échelle. De nombreuses connaissances sur l’écologie des microorganismes du sol ont alors été produites telles que leur distribution spatiale, les facteurs qui déterminent ces distributions et la hiérarchie des filtres environnementaux. L’ensemble de ces connaissances ont permis de produire un atlas français des bactéries du sol, ouvrage naturaliste à destination du grand public. Elles ont également permis de construire des bioindicateurs de la qualité écologique des sols et des référentiels nationaux d’interprétation qui sont désormais déployés et utilisés au terrain pour évaluer l’impact des usages et des pratiques de gestion des sols. Ces outils de diagnostic opérationnel constituent une innovation mobilisée pour apprécier la durabilité environnementale des activités humaines.
Adrien Baysse-Lainé (géographe, CNRS, UMR5194 – PACTE)
Qualité des sols et réglementation foncière agricole en France
Depuis une décennie, la concentration foncière a été réinscrite à l’agenda social et politique français, notamment à l’occasion d’appropriations massives de terres par des acteurs non-agricoles. L’horizon d’une réforme foncière nationale anime de nombreuses organisations des secteurs agricole, juridique, de l’environnement et de l’action publique. À l’inverse de ce qu’ont promu deux principaux réseaux d’acteurs proches de la gauche paysanne, les débats et réalisations se sont jusqu’à présent développés en séparant les enjeux de partage du foncier (contrôle des marchés, mise à jour du bail rural, fiscalité) et de protection fonctionnelle des sols (artificialisation). Toutefois, à une échelle plus locale, mais de façon relativement silencieuse, une réglementation foncière (encadrement des fermages) établit depuis des décennies une corrélation entre qualité des sols et valeur de la terre, selon des modalités spatialement très variables qui révèlent des conceptions situées du foncier agricole.
Débat final animé par Roselyne Ferrari (biologiste, LIED, Université Paris Cité) et Niccolò Mignemi (historien, CNRS, LIED)
Ville d’avenir : Les plantes actrices des interstices

Organisateur
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François Bouteau
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Email
francois.bouteau@u-paris.fr
Plus d'Infos
La Cité des sciences et de l’industrie, l’Université Paris Cité et les laboratoires LIED et LADYSS organisent un atelier s’adressant aux étudiant·es, professionnel·les et tous publics sur les plantes actrices de la ville de demain qui se tiendra du 4 au dimanche 9 juillet 2023.
Proposition : il s’agit de considérer les plantes comme étant des composantes de la ville à part entière et non comme un simple objet urbain. Par leurs sensibilités, elles interagissent avec l’environnement. Elles sont de véritables actrices de l’écosystème urbain. Elles jouent sur la qualité des milieux, structurent les paysages, agissent sur le climat et le bien être des vivants. De fait, elles font autant à la ville que la ville leur fait. L’objectif est de poursuivre les projets sur la “Ville d’avenir” de la Cité des sciences et de l’industrie en réfléchissant aux plantes qui s’adaptent aux contraintes exercées par la ville dans les espaces interstitiels des abords du musée.
3 axes de réflexion :
– La sensibilité des plantes à leurs environnements
– Les relations et interactions entre les plantes et les citadines et citadins
– La place des espaces interstitiels dans la trame verte
Organisation : l’atelier réunit une vingtaine de participant·es travaillant en équipe, formée par les organisateurs·trices de maximum 5 personnes.
L’âge minimum pour participer est de 20 ans. Il se déroule à la Cité des sciences et de l’industrie, en salle de travail ou sur les espaces extérieurs directement concernés par les réflexions. Les encadrant·es : les partenaires seront présent·es pour l’encadrement et ainsi que l’équipe projet d’Universcience. Ils vous accompagneront lors de ces journées de réflexion collaborative, entre participant·es, favorisant l’échange et le partage de savoirs/connaissances.
Université Paris-Cité : Delphine Bonnin, François Bouteau, Céline Clauzel, Etienne Grésillon, Patrick Laurenti, Lucia Sylvain- Bonfanti
Université d’Artois : Fabien Roussel
Équipe Workshop d’Universcience : Patricia Pizzorno Sardena, Coline Sauvaget
Usages et partages de l’eau

Organisateur
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Catherine Villard
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Email
catherine.villard@u-paris.fr
Autres organisateurs
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Niccolò Mignemi
-
Email
niccolo.mignemi@cnrs.fr
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Valérie Gautier
-
Email
valerie.gautier@u-paris.fr
Lieu

- Salle Luc Valentin, Condorcet
Les tensions internationales sur la ressource en eau peuvent se renforcer avec les changements climatiques. Comment les acteurs s’adaptent-ils, de l’échelle des foyers ou des régions, jusqu’à l’échelle internationale ? Que faire pour concilier les demandes contradictoires des individus, de l’agriculture, des industries et de la protection de l’environnement ?
Agnès Ducharne (hydrologue, CNRS, UMR 7619 METIS, Paris)
L’eau et ses usages : les contraintes nouvelles imposées par le changement climatique en France
L’Anthropocène oblige à penser les ressources en eau dynamiquement, comme la résultante d’une offre liée au cycle de l’eau et d’une demande anthropique. Pour étayer ce point de vue, je présenterai d’abord les impacts du changement climatique sur les ressources en eau (global et France), en précisant les méthodes mises en œuvre (modélisation climatique et déclinaisons). J’aborderai ensuite la dépendance des ressources en eau aux usages et prélèvements, eux même soumis à la disponibilité en eau, et les conséquences en terme d’adaptation. Je m’appuierai notamment sur le cas du Marais Poitevin, qui subit une baisse des ressources en eau à cause des pompages agricoles depuis plusieurs décennies, ce qui a amené les irrigants locaux à imaginer la solution des retenues de substitution ou mégabassines.
Chloé Nicolas-Artero (géographe, Politecnico di Milano)
Politiques publiques de production d’eaux non conventionnelles dans le pourtour méditerranéen
Le terme d’eaux non conventionnelles renvoie à la mobilisation de technologies alternatives pour utiliser des ressources non exploitées (ex : eau de mer) ou pour améliorer l’utilisation d’eaux conventionnelles (ex : recharge de nappes). Ces « eaux nouvelles » sont souvent présentées par les organisations internationales et les États comme une solution, souvent peu contestée, pour augmenter les disponibilités en eau dans les régions arides et semi-arides. Depuis les sustainability transition studies, nous proposons d’interroger les transitions hydriques engagées par cinq pays (Espagne, Italie, Égypte, Tunisie et Algérie) et ce, dans une approche dite Nord/Sud. Après avoir relativisé l’ampleur de ces transitions, nous comparerons successivement les barrières à la production des eaux dessalées (de mer et saumâtres), des eaux traitées et de la collecte des eaux de pluie ainsi que leurs effets spatiaux dans chacun des pays. Il s’agira ainsi de dessiner les premiers contours d’une géographie politique des eaux non conventionnelles comme stratégie d’adaptation face au réchauffement climatique dans le pourtour méditerranéen.
Débat final animé par Roselyne Ferrari (biologiste, LIED, Université Paris Cité) et Héloïse Nez (sociologue, LIED, Université Paris Cité)
Points de bascule liés au climat

Organisateur
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Catherine Villard
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catherine.villard@u-paris.fr
Autres organisateurs
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Niccolò Mignemi
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Email
niccolo.mignemi@cnrs.fr
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Valérie Gautier
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Email
valerie.gautier@u-paris.fr
Lieu

- Salle Luc Valentin, Condorcet
Le point de bascule identifie un seuil au-delà duquel une modification à l’apparence minuscule peut amplifier ses conséquences et entraîner des changements en cascade. Mais comment l’identifier, en mesurer la portée et éventuellement anticiper son impact ? L’urgence de la crise climatique et les évènements extrêmes qui touchent désormais l’ensemble du globe nous encouragent à réinterroger cette notion. Pour nous aider, un historien du monde romain antique et une biologiste spécialiste de la biodiversité nous présenteront leurs approches, menées aux confins de leurs domaines disciplinaires.
14h00 Kyle Harper (historien, University of Oklahoma, Chaire 2023-2024 Avenir Commun Durable du Collège de France), Climate change and social collapse in history (and future?)
14h45 Tatiana Giraud (biologiste, CNRS, Université Paris-Saclay, Académie des sciences), Effondrement de la biodiversité : quelles conséquences pour les sociétés humaines ?
15h30 Pause
16h00 Débat final animé par Mathieu Arnoux (historien, LIED, Université Paris Cité/EHESS) et José Halloy (physicien, Université Paris Cité, LIED)
Victor Marquez Alavarez

Organisateur
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Eric Herbert
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Email
eric.herbert@u-paris.fr
Lieu
- Salle café 633B
Intervenant : Victor Marquez Alavarez
« A Net Energy Analysis of combined electricity and biofuel supply from
photovoltaics and microalgae. »
Sadi Carnot’s Legacy

A l’occasion du bicentenaire de la publication du mémoire de Sadi Carnot le LIED s’est associé à la réalisation du colloque Sadi Carnot’s Legacy. Ce colloque s’est déroulé dans les locaux de l’Ecole Polytechnique et a réuni une large communauté thématique autour des questions actuelles de la Thermodynamique. Lors de le soirée de gala un hommage musical a été rendu à Lazare Carnot, père de Sadi.
En effet, à la naissance de son fils en 1796, Lazare Carnot le prénomme Sadi, en hommage au poète persan Saadi, dont il est un grand admirateur. Poète à ses heures, Lazare publie également, aidé par son ami Prieur de la Côte-d’Or qui compose pour lui.
Figures emblématiques de la Révolution française, ils collaborent étroitement au sein du Comité de salut public. Carnot, surnommé « l’Organisateur de la Victoire », a apporté une contribution importante à la stratégie militaire, tandis que Prieur de la Côte-d’Or, également membre du Comité, s’est concentré sur les questions industrielles et la mobilisation des ressources. Les deux hommes sont restés proches tout au long de leur vie, même pendant l’exil que leur imposa le retour de la monarchie.
Prieur de la Côte d’Or a d’abord composé pour un ensemble piano-chant. Mais le fonds Prieur de la Côte d’Or, conservé aux archives de l’Ecole Polytechnique, a récemment révélé l’existence d’une version pour quatuor de cette œuvre. C’est cette version qui a été jouée pour la première fois lors du dîner de gala.
Les musiciennes:
Amélie Alu, chant
Beata Halska-Lemonnier et Millie Floutier : violons
Noémie Airiau-Gauguier : alto
Marina Nguyen The : violoncelle
Ville d’avenir : Les invisibles dans les jardins

Organisateur
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François Bouteau
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Email
francois.bouteau@u-paris.fr
Autres organisateurs

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Delphine Bonnin
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Email
delphine.bonnin@u-paris.fr

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Patrick Laurenti
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Email
patrick.laurenti@u-paris.fr

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Etienne Grésillon
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Email
etienne.gresillon@u-paris.fr

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Lucia Sylvain-Bonfanti
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Email
luciasylvain@hotmail.fr
Lieu
- Cité des sciences et de l'industrie
- 30 avenue Corentin Cariou 75019 Paris
Dans la continuité des workshops «Ville d’avenir» et dans le cadre d’une prochaine exposition sur la thématique du jardin, la Cité des sciences et de l’industrie propose un workshop en deux volets : la saison 2024 s’intéresse spécifiquement à «Les invisibles dans les jardins» et la saison 2025 portera son attention sur «Jardiner avec l’invisible».
L’objectif est de mettre en évidence ce qui ne se voit pas dans les jardins mais qui est pourtant fondamental. D’un point de vue biologique, l’ensemble des processus liés à la vie des plantes, les mouvements lents, la communication par les odeurs, la sensibilité au son, les interactions symbiotiques ne sont pas accessibles aux sens humains mais pourtant ils sont constitutifs du jardin. D’un point de vue sociétal, les modes, les découvertes horticoles, les classes sociales délimitent des paysages spécifiques, d’un point de vue culturel, le jardin est associé à des représentations profanes et sacrées associant l’ici-bas et l’au-delà.
Les axes de réflexion :
● La sensibilité, les communications et les mouvements des plantes,
● Les relations et interactions symbiotiques,
● Les modes, découvertes, les représentations qui font les jardins.
Cet atelier contribuera aux réflexions environnementales, sociétales telles que l’adaptation aux transitions écologiques, économiques et représentations sacrées et pratiques culturelles. Il se déroulera du lundi 4 novembre au samedi 9 novembre 2024 de 9h à 18h à la Cité des sciences et de l’industrie.
Programme :
● Travail en équipe,
● Présentation des travaux en cours de réflexion,
● Restitutions des travaux par les participants du worskhop,
● Rencontre avec des chercheurs.
Organisation :
Le workshop réunit des participants travaillant en équipe de maximum 5 personnes, formée par les organisateurs. L’âge minimum pour participer est de 20 ans. Il se déroule à la Cité des sciences et de l’industrie, en salle de travail ou sur les espaces extérieurs directement concernés par les réflexions.
Organisateurs :
● Université Paris-Cité : Delphine Bonnin, François Bouteau, Etienne Grésillon, Patrick Laurenti, Lucia Sylvain-Bonfanti, Denis Chartier, Clément Gros,
● Université Sorbonne Nord : Fabien Roussel
● Université Panthéon-Sorbonne : Céline Clauzel
● Universcience : Patricia Pizzorno Sardena.
Du local au global, croissance d’un réseau fongique branchant

Organisateur

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Thibault Chassereau
Lieu
- Condorcet
Soutenance de thèse de Thibault Chassereau
Sujet : « Du local au global, croissance d’un réseau fongique branchant ». Sous la direction de Florence Leclerc et Éric Herbert.
Théorie des circuits pour les machines thermodynamiques hors équilibre stationaires

Organisateur

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Paul Raux
Lieu
- Amphitéatre Pierre Gilles de Gennes
- 10 rue Alice Domon et Léonie Duquet, 75013 Paris
Thèse soutenue par : Paul Raux
Sous la direction de : Christophe Goupil et Gatien Verley
ED : 564 – PHYSIQUE EN ILE DE FRANCE
—— Résumé —–
À l’instar de l’étude des circuits électroniques, l’étude des systèmes complexes est souvent facilitée par leur décomposition en sous-systèmes plus simples. Deux sous-problèmes apparaissent alors : 1) l’étude de chaque sous-système séparément ; 2) l’émergence de nouveaux comportements lors de leur réassemblage. La théorie des circuits hors équilibre est la mieux comprise pour un unique couple de courant (électrique) et de force thermodynamique conjuguée (tension), comme c’est le cas en électronique. Chaque sous-système est alors décrit par une caractéristique courant-tension, résumée dans le concept d’impédance scalaire. La caractéristique courant-tension de l’ensemble du système est alors obtenue en utilisant les lois de conservation au sein et à l’interface de chaque sous-système (par exemple, les lois de Kirchoff).
Le but de cette thèse est d’ouvrir la voie à la généralisation de l’électronique stationnaire aux machines thermodynamiques stationnaires hors équilibre présentant un nombre arbitraire de courants et de forces conjuguées soumis à différents couplages (par exemple, thermoélectriques). Pour ce faire, nous identifions des outils permettant le traitement des lois de conservation à l’intérieur d’un réseau complexe. Nous remplaçons la notion d’impédance scalaire par un objet matriciel, la matrice de conductance hors équilibre, qui prends en compte le couplage entre les différents types de courants traversant le système. On montre en particulier que la loi d’addition des résistances (resp. des conductances) pour des associations série (resp. parallèle) reste valide dans le cadre des machines thermodynamiques hors équilibre. Nous illustrons ce résultat général pour une large classe de systèmes (convertisseurs thermoélectriques, réseaux de réaction chimiques, modèle de conversion d’énergie avec processus de saut markoviens).
—– Abstract —–
As with the study of electronic circuits, the study of complex systems is often facilitated by breaking them down into simpler sub-systems. Two sub-problems then arise: 1) the study of each sub-system separately; 2) the emergence of new behaviours when they are reassembled. The theory of non-equilibrium circuits is best understood for a single pair of current (electric) and conjugate thermodynamic force (voltage), as is the case in electronics. Each subsystem is then described by a current-voltage characteristic, summarised in the concept of scalar impedance. The current-voltage characteristic of the whole system is then obtained using the conservation laws within and at the interface of each subsystem (for example, Kirchoff’s laws).
The aim of this thesis is to pave the way for the generalisation of stationary electronics to non-equilibrium stationary thermodynamic machines with an arbitrary number of currents and conjugate forces subject to different couplings (e.g. thermoelectric). To do this, we identify tools for treating conservation laws within a complex network. We replace the notion of scalar impedance by a matrix object, the non-equilibrium conductance matrix, which takes into account the coupling between the different types of currents flowing through the system. In particular, we show that the law of addition of resistances (resp. conductances) for series (resp. parallel) associations remains valid in the context of non-equilibrium thermodynamic machines. We illustrate this general result for a wide class of systems (thermoelectric converters, chemical reaction networks, energy conversion models with Markov jump processes).
Juliette Herbetty & Thomas Lapi

Organisateur
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Eric Herbert
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Email
eric.herbert@u-paris.fr
Lieu
- Salle café 633B
Intervenants : Juliette Herbetty, Thomas Lapi
1. Sortir de la logique humanitaire en régime-frontalier. Enquête ethnographique auprès de deux collectifs de soutien aux personnes exilées à Calais et Melilla
Les «régimes frontaliers» se caractérisent par une militarisation des frontières, une répression des personnes exilées et une criminalisation de leurs soutiens (Hagan & Bachelet, 2023). Un tel cadre a pour corrélat la constitution de « situations humanitaires », enfermant ces soutiens dans des logiques d’urgence et d’asymétrie (Pette, 2015). Or, ces logiques ne permettraient pas la reconnaissance ou l’expression des personnes « aidées » comme êtres sociaux et culturels à part entière (Doyen, Keyhabi et Lecuyer, 2018). Notre objectif est alors d’étudier comment, dans de tels « régimes frontaliers », les acteur·ices (classiquement séparé·es en « aidant·es » et « aidé·es ») tentent de renégocier les termes de leurs relations afin de dépasser l’asymétrie structurelle qui les caractérise. Comment aller vers du commun lorsque l’on vient de deux mondes dont la séparation est sans cesse réaffirmée ? Comment créer de l’entraide lorsque l’inégalité de départ est aussi forte ? Afin de travailler une telle problématique, mon projet de recherche s’appuie sur une méthodologie ethnographique sur deux terrains : à Calais le Calais Food Collective (CFC) et à Melilla le Solidarity Wheels No Border (SWNB). Ces collectifs affirment un projet politique égalitaire et revendiquent un large répertoire d’action s’adaptant aux besoins rencontrés. Les conceptions et pratiques du commun et de l’égalité sur ces scènes seront étudiées à travers trois prismes : les répertoires d’action mobilisés, le cadrage de la cause réalisé, et enfin les relations entre acteur·ices solidaires et personnes exilées. Nous voulons étudier, grâce à une approche empirique comparée, comment aidant·es et aidé·es peuvent tenter de dépasser l’asymétrie structurelle de leurs relations dans le cadre des régimes frontaliers. Sur le plan théorique, il s’agira de s’interroger sur la possibilité d’une conception de « l’aide » sans asymétrie, dans des lieux où le commun semble impossible, les frontières sans cesse réaffirmées.
2. Ordre et désordre dans la stratégie européenne des matériaux critiques : le cas de l’industrie nordique
‘Le groupe suédois Northvolt, leader dans le secteur des batteries est en faillite. Ce groupe qui avait levé plus de 15 milliards de dollars auprès de grands groupes (Volkswagen, Goldman Sachs, Vargas, etc.) devait être la vitrine de l’industrie nordique des batteries, et en cela, il incarne la réponse européenne à la domination chinoise. Mais en quelques mois, le projet est devenu une désillusion. La situation s’est nettement détériorée depuis l’annulation d’un contrat de livraison de batteries de 2 milliards d’euros pour BMW en juin 2024. Depuis, la construction de la gigafactory Northvolt Ett à Skellefteå (nord de la Suède) a été abandonnée, près de la moitié des employés ont été licenciés (3500 personnes), et le PDG de Northvolt a démissionné au mois de novembre 2024. La possibilité d’un plan de sauvetage a été écartée par le gouvernement suédois. L’échec de ce projet phare doit contraindre les européens à un « exercice de lucidité » sur les problématiques structurelles auxquelles l’UE est désormais confrontée. A partir de cet exemple, la présentation proposera une discussion sur l’importance de faire émerger une vision stratégique et systémique du recyclage des métaux dans le contexte européen, à partir du cas nordique.
L’agentivité des plantes, histoires et perspectives

Organisateur
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François Bouteau
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francois.bouteau@u-paris.fr
Autres organisateurs

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Delphine Bonnin
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delphine.bonnin@u-paris.fr

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Lucia Sylvain-Bonfanti
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Email
luciasylvain@hotmail.fr

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Etienne Grésillon
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Email
etienne.gresillon@u-paris.fr

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Patrick Laurenti
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Email
patrick.laurenti@u-paris.fr
Depuis quelques années, différents enjeux liés à la biologie, l’écologie, l’agriculture, le bien-être mettent le monde des plantes au centre de nombreux débats, dessinant un tournant végétal. Celui-ci reflète l’image de la prise de conscience par la société occidentale de la diversité et de l’importance du monde végétal. Pour se développer ce tournant végétal requiert des approches interdisciplinaires. L’objectif de ce colloque sera de créer la rencontre entre différents champs de recherche travaillant autour de la question du végétal : de la biogéographie à l’écologie, de l’histoire à la biologie en passant par l’anthropologie. Cette journée sera l’occasion de dépasser la traditionnelle vision utilitariste des plantes pour aborder leur possible agentivité. Autour de quatre tables-rondes nous aborderons l’histoire des pratiques du végétal, les sensibilités et le végétal, le débat sur la conscience des non-humain et enfin les plantes actrices du monde de demain.
Domenico Catucci & Arthur Salles

Organisateur
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Eric Herbert
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Email
eric.herbert@u-paris.fr
Lieu
- Salle café 633B
Intervenants : Domenico Catucci, Arthur Salles
1. Les technologies microfluidiques comme nouvelle approche pour la manipulation de petits organismes vivants: principes fondamentaux et applications
Avec l’émergence de nouvelles technologies, les plateformes microfluidiques ont gagné de plus en plus de place dans l’étude des petits organismes vivants, grâce à l’approche à échelle réduite et au
débit élevé. L’objectif de ce séminaire est de présenter les principes de fonctionnement de la microfluidique et ses principaux domaines d’application. Un aperçu général a été donné par les applications dites « soil-on-a-chip », concept qui se réfère à la culture d’organismes vivants du sol (bactéries, champignons, plantes) à l’intérieur de microcanaux. En outre, une place importante sera accordée à l’application de la microfluidique à la recherche sur le cancer. Un cancer du cerveau de stade IV est étudié à l’intérieur d’un dispositif microfluidique de capture d’une cellule unique afin d’analyser ses propriétés biomécaniques, qui peuvent être corrélées avec l’agressivité de la tumeur.
2. Stimulation microfluidique de la production de vésicules extracellulaires par les cellules tumorales circulantes
L’interrogation centrale de la recherche sur le cancer porte sur les mécanismes qui sous-tendent la progression des tumeurs par dissémination dans la circulation sanguine. La dissémination des cellules tumorales circulantes (CTC) est une étape clé, à laquelle s’ajoute la préparation de la niche pré-métastatique à distance de la tumeur primaire. Cette étude aborde cette question centrale en se concentrant sur la bioproduction de vésicules extracellulaires (EVs) induite par une méthode de stimulation hydrodynamique inexplorée. Cette nouvelle approche s’inspire des contraintes rencontrées par les cellules tumorales circulant dans le sang, notamment au sein de microcapillaires reproduits ici par des techniques microfluidiques.Cette recherche vise à élucider l’interaction complexe entre les forces de cisaillement mécaniques et les déformations cellulaires rapides. On suppose que ces stimuli mécaniques dynamiques jouent un rôle crucial dans le déclenchement de la production d’EVs. Cette recherche s’inscrit dans l’objectif plus large de faire progresser notre compréhension des aspects physiques qui régissent la progression du cancer, en offrant de nouvelles perspectives pour de futures interventions thérapeutiques. En effet ces EVs sont aujourd’hui au centre d’une intense recherche car impliquées dans de nombreux mécanismes biologiques de régulation inflammatoire, de communication entre cellules et comme éventuel biomarqueur. Les résultats de cette étude pourraient avoir des implications pour le développement de stratégies thérapeutiques ciblées visant à perturber les mécanismes par lesquels les cellules tumorales exploitent les signaux hydrodynamiques pour la production de VE et les métastases qui s’ensuivent.